Mais quel horreur....
Terrible découverte jeudi soir à Colfontaine MONS Le parquet de Mons ouvre un dossier pour maltraitance après la
découverte jeudi soir à Colfontaine, d’un cheval agonisant abandonné
enfermé et emmuré depuis plusieurs semaines dans une sorte d’abri dont
les ouvertures étaient barricadées, obturées, sans lumière.
Le
jeune cheval, a dû être euthanasié. La police de Colfontaine a prêté son
concours à l’intervention des services d’Animaux en Péril, laquelle
annonce qu’elle déposera plainte et se constituera partie civile.
Le cheval a été trouvé en décubitus latéral abandonné, encore appelé
position de mort .
Alors qu’il devait user ses dernières forces à tenter de se dresser, le
cheval a dû blesser et s’éclater l’œil droit. Faute de tout soin, la
blessure est devenue ce que les vétérinaires appellent
œil en boule de billard.
Pour la vétérinaire, l’animal, appelé
Sisko , a “
souffert le martyre”. Selon son propriétaire, le cheval
“était bien soigné” .
Le peu de nourriture, parfois une poignée de grains, lui était jeté à travers les interstices de sa prison.
Sisko ne l’aurait pas quittée
“de tout l’hiver”. La photo montre de la paille. C’est trompeur. En fait, la paille a été
ajoutée lors de l’intervention jeudi soir. L’endroit était dépourvu de
litière, l’animal à bout de force était couché à même le sol de béton et
de briques.
Les descriptions vétérinaires valent tous les
discours : cachexie et fonte musculaire à un stade dépassant l’extrême
maigreur; escarres généralisés; myopatghie (dégénérescence des poumons);
gale sévère (poux visibles à l’œil nu); membre postérieur droit raide;
plaies à vif nombreuses conséquences de plusieurs mois d’épuisement dans
ses excréments sur un sol de béton.
Un poney shetland a aussi été trouvé sur ce terrain de la ruelle de Widgies : parasité, galeux, sans soins.
Vendredi
matin, le parquet de Mons a confié le poney à Animaux en Péril,
confirme la porte-parole de l’asbl : Marie-Laurence Hamaide parle d’
”un des pires cas jamais traités par l’asbl” qui en a pourtant déjà vus. Et précise que la loi de 1986 prévoit jusqu’à 3 mois d’emprisonnement et 5.000 euros d’amende.